Elle a fait des études d´Arts aux Beaux Arts de Bordeaux et à l’Université Michel Montaigne Bordeaux. Enseignante en arts plastiques et histoire des arts. Elle vit et travaille à Bordeaux.
Szabo-Detchart Karinka
Mes origines hongroises de part mon père me poussent sans cesse à explorer d’autres contrées pour découvrir de nouvelles cultures. Mes voyages sont l’occasion de capter des fragments visuels de la nature ou de l’espace urbain, et me servent de matière première ou spirituelle pour engager un dialogue entre moi, mon œuvre et le spectateur. Je m’ interroge sur l’identité formelle de toute création humaine à travers le rapport ambigu, entre domination et soumission, que peuvent entretenir l’art, l’architecture (la pensée humaine) et la nature. Ma démarche engagée dans chaque projet débute généralement par une réflexion écrite sur un sujet précis , se nourri de diverses lectures philosophiques ou littéraires, et s’oriente vers différentes formes plastiques. Je tente de proposer sans imposer d’interprétation unique au spectateur ou visiteur , qui stimulé par des œuvres « ouvertes » emblématiques faisant références à différents domaines, peuvent donner lieu à des associations ou connexions inédites.
Théoricienne et praticienne, elle aime conceptualiser et concrétiser. Penser et faire. Parce que l’un ne peut se passer de l’autre. Son travail s’enracine à la lisière de l’art, de l’architecture et de la nature. L’artiste pousse la réflexion au-delà des frontières établies et cherche à déloger l’origine des formes. « Le cadre est le propre de la nature, pas celui de la pensée humaine, sclérosante et bavarde », tel est le propos de l’artiste qui s’émancipe des schémas intellectuels, libère les espaces, transforme les regards et ouvre l’esprit. Elle interroge, cherche à revenir à l’essentiel, à la brutalité du premier soubresaut, pour aller de l’avant, pour retrouver quelque chose de fondamental et d’universel, une forme d’expression, un nouveau langage qui conjuguerait le naturel et l’architecture. L’humanité se situe au carrefour de l’intuition et de la pensée. Ses œuvres saisissent cette dualité, ce mélange. L’artiste cherche ce point d’équilibre et de tension entre nature farouche et structure rigoureuse. Là où l’architecture piège le mouvement dans une structure fixe, le végétal garde en son cœur, comme un trésor enfoui, une matière pensante, mobile et vivante. Un battement vibrant que l’artiste capte pour édifier une nouvelle morphologie spatiale et révéler la pensée sauvage. La nature est la géographie que nous devons penser pour construire d’autres formes artistiques.
Ses œuvres sont métaphysiques et poétiques. A les contempler, nous comprenons que la pensée artistique est une impulsion de vie.